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dimanche 16 décembre 2012

Special Edition : Casa's Trip to Boston !


Ici, au Verchain Inc, on a de gros moyens. Alors, on a envoyé un reporter voir un match. Non mais. Voici donc le récit du voyage de notre ami Casa à Boston pour voir, entre autres, évoluer son équipe fétiche des Patriots... (Toutes les notes entre parenthèses qui commencent par EN sont de Verchain, pour préciser quelques petits points pour les néophytes).


CASA'S TRIP TO BOSTON

Un Casa’s Corner un petit peu spécial cette semaine étant donné que j’ai eu la chance de me rendre à Gillette pour le match contre Houston. Vous trouverez un petit compte-rendu de mon périple en première partie avant de retrouver l’analyse du match à laquelle vous êtes habituée dans la section Leftover Thoughts habituelle. Bonne lecture et le service normal reprend dès mardi.

La première impression des Etats-Unis est toujours mauvaise. Et cette arrivée à l’aéroport de Boston Logan ne déroge pas à la règle. A la descente de l’avion, on doit passer par les traditionnels contrôles de douanes. 40 lignes sont disponibles, 6 seulement sont ouvertes, dont 4 réservées aux citoyens et résidents américains.

Près de deux heures plus tard, enfin arrivé à l’hôtel, c’est l’heure de voir Peyton Manning détruire les Raiders à Oakland sur NFL Network. Après avoir tenu le coup pendant deux quart-temps, il est temps de s’écrouler. Mon horloge interne affiche cinq heures du matin et dehors, Boston nous attend déjà.

Le lendemain, on se perd volontairement dans les rues de cette ville atypique. En descendant Beacon Hill par Beacon Street vers le très chic quartier de Back Bay, on aperçoit les iconiques maisons en brownstone qui ont fait la réputation de la ville. On récupère Broylston Street quelques blocks plus bas pour se diriger vers l’objectif de cette première promenade. Ce n’est qu’une fois les Victory Gardens traversés que l’on aperçoit Fenway Park de l’autre côté. Stade mythique, L'antre des Boston Red Sox fut ouvert en 1912, ce qui en fait le plus ancien de la Major League Baseball, devant Wrigley Field à Chicago. C’est un passage obligé.


L’entrée de Fenway Park depuis Yawkee Way.


Mes Red Sox sont dans un piteux état après une saison désastreuse et une dernière place dans l’AL East. Le front office a affiché sa volonté de reconstruire en utilisant les produits du farm system (EN : les jeunes joueurs envoyés dans les équipes filiales de l'équipe de MLB)et le blockbuster trade passé avec les Los Angeles Dodgers en fin de saison dernière en était la parfaite illustration. Mais pourquoi alors faire venir à prix d’or un outfielder sortant de sa plus mauvaise saison, Shane Victorino, un honnête catcher, Mike Napoli, et un pitcher de 35 ans avec un ERA de 4.33, Ryan Dempster ?

Malgré ces perspectives peu réjouissantes, les visites affichent complet à Fenway en ce vendredi de décembre. Les guides sont extrêmement professionnels, incollables sur tout ou presque, et le tracé ne néglige absolument rien. Après avoir marché sous les arcades de ce stade centenaire, on pénètre sur la pelouse avec la possibilité de s’asseoir dans le dugout et de visiter le club house de l’équipe visiteuse. On se serre sur les sièges en bois bleus des tribunes, ceux-là même qui sont restés inchangés depuis les années 1930 et on chuchote presque, conscients d’être dans un lieu chargé d’histoire.


Si certains, en rouges, sont des additions récentes, les sièges
bleus, en bois, sont là depuis 1932.

La suite de la visite s’enchaine presque trop vite, le fameux Green Monster (EN : le gigantesque mur vert qui marque le fond du terrain), puis la salle de presse et ses anecdotes croustillantes. Enfin, les nouvelles additions faites sur le Right Field avec le très agréable Budweiser Stand et son bar, qui vous permet, si vous êtes suffisamment chanceux pour obtenir des places, de voir le match comme si vous étiez à la terrasse d’un café. On ressort par un musée/ mémorial aménagé sous les tribunes, et non par un magasin vous poussant à acheter tout un tas d’objets ridicules, et on se dit que malgré les temps difficiles, les Boston Red Sox sont décidément une équipe bien singulière.


Fenway depuis la salle de presse avec le Prudential Center dans le fond.

La capitale de la Nouvelle Angleterre est véritablement une ville aux multiples facettes. Le bas de la ville, aux alentours de Copley Square propose un panorama typique d’une ville américaine standard, entre intersections carrées et gratte-ciels affolants. De l’autre côté de Boston Commons, le plus grand et ancien espace vert de la ville, c’est la ville historique qu’il est possible de découvrir, le relief de la colline offrant des chemins plus escarpés. Les hauts bâtiments du centre d’affaire ne sont qu’à quelques mètres, mais on faufile aisément à pied sur Washington Street, State Street ou le long du Freedom Trail, chemin marqué d’une ligne rouge permettant marcher le long des sites ayant marqué le Boston de la révolution américaine.

Quincy Market, trois halles couvertes abritant aujourd’hui
un fantastique food court en plein centre historique.

Samedi soir, retour à la démesure américaine, du côté du TD Garden, alors que les Celtics reçoivent les 76ers, un jour après avoir perdu le « match aller » en Pennsylvanie. Construite comme partie intégrante de North Station, la salle est un complexe imposant où les quelques 20.000 fans se mélangent aux voyageurs repartant chez eux dans le hall central de la gare. Les locaux aiment à rappeler qu’il est impossible de trouver de mauvaises places au Garden, quelque soit l’endroit où vous êtes assis et c’est plutôt vrai. Le niveau supérieur offre une magnifique vue d’ensemble, pour peu que votre siège ne soit pas situé juste derrière le cercle, tandis que les niveaux inférieurs proposent une proximité parfois extraordinaire avec le terrain.

Vue depuis le dernier rang du TD Center.


Portés par Rajon Rondo, omniprésent dans la distribution (7 points, 9 rebonds et 11 assists), Kevin Garnett, impressionnant de précision (19 pts à 9/11 au tir) et Jeff Green, très précieux dans son rôle de sixième homme (16 points), les Celtics se détachent rapidement au score, 30-18 au début du second quart et ne seront plus rejoins. La défense de Boston limitant l’attaque de Philadelphie à 28 petits points en première mi-temps, les hommes de Doc Rivers prennent aisément leur revanche sur les 76ers et l’emportent 92-79.

Dimanche, après s’être réveillé au son de Game Day Morning à l’hôtel, on se réfugie au Four’s, élu meilleur sportsbar des Etats-Unis par Sports Illustrated, pour observer les matchs de la semaine. L’endroit est agréable, les écrans sont nombreux même si les snacks servis laissent quelque peu à désirer. Petite semaine cependant en ce qui concerne la qualité des matchs. Si la victoire de Washington contre Baltimore, à la grande joie des nombreux fans des Redskins présents dans le bar, nous offre un petit peu de suspense, ce n’est pas la victoire de Dallas à Cincinnati ou celle d’Indianapolis devant Tennessee qui nous aura laissé sans voix. Aussi, nous quittons les lieux avant les matchs de 4 heures. En prime-time sur NBC, les Lions font ce que les Lions font le mieux. Un premier quart-temps d’excellente facture avant de se dérégler au fil du match pour s’incliner sous la neige de Lambeau Field. A movie we have seen before this year.

Lundi, après un détour par l’excellent Museum of Fine Arts le matin, c’est l’heure du grand départ pour Foxborough. Partis de l’hôtel aux alentours de 14 heures 30, nous arrivons à Gillette peu après 16 heures. Le temps, idyllique en quittant Boston, s’est grandement rafraichi et la nuit est tombée. J’ai eu la chance de voir cette rencontre depuis des Club Seats, avec tout les avantages que cela comporte à commencer par une arrivée au stade grandement facilitée par des voies réservées et un emplacement de parking idéal, à quelques encablures seulement de l’entrée au stade.

L’imposante façade de Gillette, vue depuis le parking.

Avant cela, petit détour par le magnifique Pro Shop, en achetant à peu près la moitié du magasin, et par Patriots’ Place, surface commerciale impressionnante par sa taille, construite, à l’instar du stade, au milieu de nulle part. La surpopulation des bars et restaurants environnants nous fait rejoindre le stade plus tôt que prévu et lorsque nous pénétrons à l’intérieur du bâtiment, les tribunes sont complètement vides, la pelouse bâchée et le club pratiquement désert. Une brume recouvre l’enceinte. Ambiance de fin du monde ou presque et on a beaucoup de mal à s’imaginer que dans moins de trois heures, les projecteurs éclaireront un des matchs les plus attendus de la saison.


La pelouse, trois heures avant le match.

Après un repas aux antipodes du hamburger normalement consommé dans un stade – fantastique steak de 500 grammes incroyablement tendre, avec asperges et carottes croquantes – et quelques cocktails, le Putnam Club s’est considérablement rempli et il est temps de mettre le nez dehors et de vagabonder le long de la tribune pour suivre l’entrainement des joueurs. Au loin, sur la ligne de touche, on aperçoit quelques VIPs, l’acteur Mark Wahlberg, déjà aperçu au Garden, ainsi que Rajon Rondo et Doc Rivers, discutant tranquillement avec Belichick sur le terrain.

A moins d’une heure du coup d’envoi, on apprend que Chandler Jones et Logan Mankins seront bien présents ce soir pour la rencontre. De bonne augure. Au moment de rejoindre nos sièges, notre hôte, qui ne change jamais sa routine d’avant-match, refuse de se prêter au jeu des pronostics (« That just brings bad luck »). Confiant, j’inscris 42-18 Patriots sur le petit papier que je glisse dans ma poche. Le thermomètre affiche un 59°F (15°C) incroyable pour la saison et l’ambiance est festive au moment où les joueurs pénètrent sur la pelouse. Très peu de retardataires et les tribunes ont fait le plein. Dans les colonnes du Boston Globe le lendemain, Dan Shaughnessy fit remarquer qu’il avait du mal à se rappeler la dernière fois où l’ensemble du niveau central fut plein au coup d’envoi.


L’entrée à notre section, depuis l’intérieur du Putnam Club.

Une fois le match entamé, le bruit est assourdissant et tout s’enchaine sans temps mort ou presque. Les incessantes coupures publicitaires sont parfaitement meublées, tantôt par de la musique, tantôt par les hurlements du célèbre Phare, placé du côté ouvert du stade. Et bien sur, à chaque TDs, il y en aura six, c’est le traditionnel « This is Our House » de Bon Jovi, grand fan et ami personnel de Belichick, qui fait chavirer Gillette.

Les Patriots déroulent devant un public aux anges et les Texans paraissent absolument dépassés dans tous les compartiments du jeu. C’était, selon Andre Johnson, « le match le plus important de l’histoire de la franchise ». Espérant que cela n’ait pas été le consensus du côté de Houston parce que ce genre de défaite, a fortiori en décembre, peut laisser des traces.

Interlude. A la mi-temps c’est le nouveau retraité, Matt Light, qui est honoré par Robert Kraft sous la clameur de Foxborough. Lorsqu’il prend possession de la scène installée sur la pelouse, il reçoit une véritable ovation des très nombreux spectateurs restés assis pour ce moment. Nate Solder sait où il met les pieds. Dans des chaussures taille 63.


Brady, orchestrant l’attaque dans le deuxième quart-temps.


En seconde mi-temps, un TD d’Arian Foster ramène l’écart à 14 points mais cela ne sera pas suffisant pour faire durer le suspense. 28-7 après trois quart-temps, la messe était dite. Après une course de Brady pour 6 yards en 3&5 dans le troisième quart-temps ce sont des « MVP ! MVP ! MVP ! » qui descendent des travées de Gillette. Après ça, les visiteurs ont rapidement abdiqué. Dans le quatrième quart-temps, malgré un retard de près de 30 points, Houston va punter la balle en 4&2. Signe ultime de résignation, c’est T.J Yates qui remplace Matt Schaub tôt dans la dernière période pour conduire les Texans à leur second TD de la partie. Auparavant, Ryan Mallett a eu l’opportunité de jouer quelques snaps, se faisant intercepter sur sa première passe chez les pros, un lancer pourtant parfait à destination de Visanthe Shiancoe, 42-14, score final.

Mon pronostic d’avant-match ne fut finalement pas porteur de mauvaise nouvelle. La nuit été belle mais cette journée est passée en un éclair. On reprend la route pour Boston des étoiles plein la tête avec une seule envie. Celle de revenir. Et vite.


Time to go home. We’ll see you soon.

Leftover Thoughts :

  • Nous savions que ce match serait un test pour les Patriots et il n’est pas incongru de dire que celui a été aisément réussi. Le match de dimanche contre les 49ers représente la deuxième partie de ce grand oral avant les playoffs et les hommes de Jim Harbaugh sont capables de poser une multitude de problème à New England. Mais si l’équipe arrive a rapidement se détacher au score comme lundi, je ne suis vraiment pas sur que Colin Kaepernick ait les moyens de revenir.

  • Les Patriots n’ont plus perdu un match en décembre depuis le 22 décembre… 2002. C’était contre les Jets, un lundi soir (17-30).

  • Tom Brady is still Terrific. 21/35, 296 yards, 4 TDs et 0 INT. Et ce sentiment de contrôle absolu en première mi-temps. Sous les caméras d’ESPN, #12 vient peut-être de construit les fondations de son troisième titre de MVP.

  • 14ème avec 4 TDs et aucune interception. Un record absolu. 45ème rencontre consécutive avec au moins 1 TD à la passe. Le record de Drew Brees établi cette année n’est plus très loin.

Need to say more ?

  • Il semble que chaque année, les défenses de Bill Belichick, qui peuvent être horripilantes par moments, deviennent meilleures avec les mois qui passent et cela semble être le cas encore cette année. Sans avoir complètement neutralisé J.J Watt, les Patriots ont fait le nécessaire pour limiter son impact.

  • Cela a t-il un rapport avec le fait que Belichick est beaucoup moins timide ces dernières semaines ? Après avoir accumulé des heures de vidéos où la défense se fait découper quand elle se contente de rester en zone, la mentalité du coaching staff a visiblement changé. Les Patriots ont amené un blitz à 21 reprises contre Houston, ce qui en terme de pourcentage est le plus depuis un match contre les Steelers en 2010. Cela continue la tendance observée ces dernières semaines et porte visiblement ses fruits.

  • Vince Wilfork ne verra certainement jamais Canton et ne sera vraisemblablement jamais Defensive Player of the Year. Mais dans une semaine où les projecteurs étaient placés sur Watt et la défense des Texans, beaucoup pensaient que Wilfork allait réagir avec une prestation de classe. Et il a une nouvelle fois été extraordinaire contre Houston. J’ai l’impression d’écrire ça chaque semaine mais son impact est réellement inestimable pour New England.

  • L’arrivée d’Aqib Talib est pour l’instant extrêmement bénéfique à l’ensemble de cette équipe. Ses couvertures ne sont pas toujours optimales mais son talent est indéniable et il apporte une dimension physique supplémentaire à ce secondary. Il a parfaitement su limiter l’impact d’Andre Johnson avant de devoir quitter ses partenaires prématurément à la fin de la première mi-temps. Il est toutefois possible qu’il soit disponible contre San Francisco dimanche soir.

  • Kyle Arrington revit depuis quelques semaines. En dessous de tout depuis le début de saison – ce match à Seattle me file encore des cauchemars – et ayant logiquement perdu sa place de titulaire, il semble avoir trouvé sa niche en tant que slot corner dans un alignement en nickel que l’équipe utilise beaucoup.

  • Pareillement, Devin McCourty a également l’air d’être beaucoup plus à l’aise depuis son passage en tant que Safety. Très doué pour repérer la balle dans les airs, il peut mieux exprimer ses qualités intrinsèques de vitesse à cette position. D’une manière plus générale c’est un spectaculaire rebond après sa saison sophomore médiocre. Je pense que ce regain de forme notable lui donne également la confiance nécessaire pour des remplaçants temporaires au poste de CB. Victime expiatoire auprès des fans en début de saison, il signe un joli retour en grâce.

  • Et qui est responsable pour l’interception lancée par Matt Schaub en début de rencontre ? Arrington est en couverture et McCourty, le regard fixé sur le QB, coupe la route au dernier moment pour effectuer une superbe réception en déséquilibre. Great sequence.

Les trois bannières, sous la pluie, célébrant les trois
succès des Patriots au Super Bowl.

  • Cette interception fut incontestablement un tournant dans le match. Mais on sentait que c’était une nuit pour New England lorsque sur la première série offensive, Stevan Ridley lâche le ballon dans le red zone et il faut un superbe réflexe d’Aaron Hernandez pour limiter les dégâts. Si un joueur de Houston retombe sur ce ballon, l’histoire aurait pu être tout autre.

  • Donté Stallworth is back. Sort of. Après avoir passé une saison avec les Patriots en 2007, le vétéran avait été appelé à la rescousse à la suite de la blessure de Julian Edelman. Juste à temps pour être à la réception d’une passe de Tom Brady pour un TD de 63 yards. Stallworth s’est toutefois blessé sur cette action et a été placé sur IR.

  • Et cela permet le retour d’une autre vieille connaissance, Deion Branch. Surement le secret le moins bien gardé au monde, son vestiaire étant intact depuis sa dernière pige avec l’équipe.

  • Une semaine après n’avoir été visé qu’une seule fois par Tom Brady contre les Dolphins, Brandon Lloyd a surement réussi sa meilleure prestation sous son nouvel uniforme. 7 réceptions, 89 yards, 1 TD et un fumble recouvert dans la zone pour un autre TD.

  • Je comprends toutefois les critiques dont il est victime depuis quelques semaines. Il est évident que ce joueur n’aime pas le contact, attrapant souvent la balle sur les genoux pour éviter les impacts et cela agace, à juste raison la plupart du temps. Sans être un flop total à la Ochocinco l’année dernière, son impact reste néanmoins décevant.

  • Visanthe Shiancoe doit se mordre les doigts de n’avoir pas pu réceptionner correctement cette passe de Mallett. Le vétéran a été libéré par les Patriots mardi matin.

  • Je n’aurais jamais cru pouvoir écrire ça il y a encore quelques semaines. Don’t book your tickets to New Orleans just yet… but this might be one of these years folks.

Closing Words :

C’est en terminé pour aujourd’hui. J’espère que vous avez apprécié cette colonne un peu particulière cette semaine autant que j’ai apprécié mon séjour de l’autre côté de l’Atlantique.

N’hésitez pas à me faire part de vos réactions et commentaires éventuels, dans la petite boite au bas de la page, par e-mail à Verchain qui transmettra – si tout va bien… - ou à me contacter directement sur Twitter, @Rabbit_IYH.


La skyline de Boston, vue depuis Fan Pier.



Editor's Note : 

Gros boulot de l'ami Casa. Il manque juste un peu de Verchain Style, mais le jeune homme n'est pas seul dans la vie, et n'a donc pas pu réaliser de sextape avec les cheerleaders. Dommage. Pour se consoler, remettons un peu de Verchain Style dans cet article, j'ai dit.






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